Dans son Histoire des Gaules, Grégoire de Tours évoque l’envoi de sept évêques par le pape Fabian, dans le courant du IIIe siècle, afin d’évangéliser les Gaules.

Austremoine

 aurait été chargé de l’Auvergne et c’est de Rome que celui-ci serait parti en mission évangélisatrice. Arrivé en Auvergne, Austremoine, premier évêque de Clermont, répartit le territoire entre les différents évangélisateurs. Mary fut fait prêtre, et envoyé dans la zone nord-est de la Haute-Auvergne, entre Massiac, Brioude et Murat ; le reste du territoire qui formera par la suite le département du Cantal, fut attribué à saint Mamet et saint Antonin. Ces deux derniers apôtres sont présents dans le légendaire cantalien mais leur existence n’est pas attestée.

 

Saint Mary

en revanche, a laissé de nombreuses traces de son passage : le coffre qui contenait ses reliques à Saint-Mary-le-Cros se trouve encore dans l’église et semble remonter à l’époque mérovingienne. Mary était particulièrement actif dans la vallée de l’Alagnon et autour du Mont Journal où existait un important lieu de culte païen. Il serait mort en 289 et d’après la tradition, Austremoine aurait fait bâtir une chapelle sur son tombeau.

 

 

Un grand pèlerinage se développa autour des reliques mais en 1050, une noble dame nommée Ermengarde considéra le lieu trop modeste pour d’aussi insignes reliques et organisa leur vol, afin de les offrir au prestigieux monastère de Mauriac. C’est ainsi que le culte se déplaça vers la région de Mauriac à partir du XIe siècle. La toponymie garde également la mémoire du saint : le puy Mary, le bois Mary (Cheylade), Saint-Mary-le-Cros (dans un creux) Saint-Mary-le-Plain (dans la plaine), Ferrières-Saint-Mary, Roannes -Saint-Mary, le puy Saint-Mary à Mauriac, pour ne citer que les villages et les lieux qui portent son nom dans le Cantal.